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Dépression : votre médecin peut vous aider !

24 octobre 2012

Le suivi de la prise en charge

Que se passe-t-il après la décision de soigner ? Evaluation de l’effet antidépresseur. Choix de la molécule. L’évaluation de l’observance est un temps fort de la prise en charge des malades déprimés. Quel est le rôle de l’entourage du malade ?

 

Que se passe-t-il après la décision de soigner ?

Une fois obtenue l'adhésion initiale aux soins, on doit accompagner le patient tout au long de sa trajectoire.

Lorsque le malade accepte la démarche de soins qui lui est proposée, son but est de retrouver sa santé perdue, c'est-à-dire son bien être affectif, psychique, relationnel et peut-être spirituel. Pour parvenir à cet objectif, il faut réussir à faire accepter le suivi médical au patient, de sorte qu'il en soit partie prenante. Un stress prolongé. Comment traiter la dépression. Les préparations contre le stress.

Pour ce faire, la mise en place de certaines bases est nécessaire :

  • Surveillance et proposition de durée et de dose des médicaments ;
  • Entretiens réguliers (thérapies de soutien, pédagogique, accompagnement) ;
  • Initiation à des thérapies plus structurées favorisant la connaissance de soi, la gestion des émotions (agressivité, culpabilité), les changements de mode de pensée et de comportement ;
  • Prise en charge corporelle (relaxation, remise en forme…) ;
  • Utilisation du soutien social, culturel et associatif quand ils existent.

L'usage des antidépresseurs au cours de l'évolution de la dépression.

Le bon usage des antidépresseurs nécessite, comme préalable, une verbalisation approfondie autour du médicament, établie comme un "contrat de confiance".

 La durée de traitement en phase d'attaque est de deux mois en moyenne pour obtenir une disparition des symptômes.

 Le traitement de consolidation de quatre mois en moyenne se justifie après disparition des symptômes dépressifs. La posologie conseillée est la même que celle de la phase d'attaque.

 Le traitement de prévention des récidives doit être envisagé pour les patients à risque. Il peut faire appel aux différentes psychothérapies comme aux médicaments antidépresseurs, dont on rappelle qu’ils n’ont pas d’AMM dans cette indication .

Comment le praticien évalue-t-il les effets du traitement (positifs et négatifs) ?

Evaluation précoce de l'efficacité : Un minimum de trois semaines de traitement à posologie active est nécessaire avant de conclure à une inefficacité et d'envisager un changement thérapeutique.

Evaluation de l'effet à long terme : Cette évaluation doit tenir compte de plusieurs critères. Fréquence, durée et intensité des épisodes, qualité et durée des intervalles libres. Un antidépresseur sera considéré comme efficace s'il modifie un ou plusieurs de ces cinq paramètres.

Choix de la molécule

Il n’existe pas aujourd’hui de médicaments pour des dépressions graves (mélancoliques, endogènes…) et d'autres pour des dépressions "névrotico-réactionnelles".

Les critères de choix objectifs du prescripteur prennent en compte :

  • Les propriétés sédatives, psychostimulantes ou neutres de la molécule qui ont l'avantage, par rapport à l'effet antidépresseur, de se manifester plus précocement ;
  • Les contre-indications, effets secondaires et associations médicamenteuses par rapport à un patient donné ;
  • La maniabilité des médicaments disponibles.

L'évaluation de l'observance est un temps fort de la prise en charge des malades déprimés

Elle est à la fois un des éléments déterminants pour l'amélioration du patient et un témoin de la qualité de la relation médecin-malade.

Des enquêtes récentes (I.M.H. 1999) montrent qu'une prescription sur deux n'est pas suivie. Et ce, toutes spécialités et médicaments confondus. Les causes en sont très diverses.

Le premier obstacle à l'observance des patients dépressifs vient de la maladie elle-même (troubles de l'attention, difficultés à comprendre les indications figurant sur l'ordonnance, sentiments de découragement et d'incurabilité).

D’autres sont liés à la sous-estimation, voire la négation de la maladie.

Le patient peut aussi douter de l'efficacité d'un traitement médicamenteux pour résoudre des problèmes psychologiques. La méfiance vis-à-vis du traitement peut être due à différents facteurs, qui peuvent se potentialiser chez un même patient : peur de la dépendance, peur du traitement à vie, peur du médicament "assommant", position de défi.

L'abandon pour amélioration de l'état clinique est proportionnellement, une des raisons d'inobservance la plus fréquemment retrouvée dans le suivi des patients déprimés. Pour l'éviter il faut, dès le début de la prise en charge, informer le patient de la nécessité de continuer le traitement, même lorsque les symptômes ont disparu.

La psychiatrie n'échappe pas à une certaine attitude "consumériste" qui se développe dans tous les secteurs, que ce soit à l'hôpital ou dans les cabinets des médecins. Le malade n'est plus en position de "patient" mais d'"usager" d'un dispositif de santé à l'intérieur duquel il a son mot à dire. Ceci ne se limite pas à ce droit du malade de savoir ce qui est bon pour lui. C'est aussi son entourage qui souvent prend fait et cause, intervenant et conseillant le patient. Comment se libérer de la dépression. Le meilleur moyen contre la dépression. Comme guérir le stress.

Ce ne sont pas seulement les choix thérapeutiques ou la qualité des soins qui peuvent être mis en cause, mais aussi l'orientation diagnostique, donnée par le médecin, aux troubles pour lesquels le patient a consulté.

Quel est le rôle de l'entourage du malade ?

  • La famille est un partenaire naturel du médecin. Celui-ci l’informe, la soutient dans les moments difficiles et l’implique dans le projet thérapeutique ;
  • Le milieu professionnel doit être pris en compte. Que le traitement médicamenteux soit poursuivi ou arrêté, il appartient au médecin du travail de prévoir le devenir social du dépressif le plus tôt possible, en particulier dans le cadre de la réinsertion professionnelle ;
  • Le pharmacien peut jouer un rôle d’appui non négligeable dans le respect de la prescription médicale, par ses conseils.
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24 octobre 2012

Les problèmes à aborder

Quelles questions se posent les patients à propos des médicaments de la dépression ? Quelles questions posent les antidépresseurs d’un point de vue scientifique ? Comment "négocier" le traitement médicamenteux ? Quelles sont les questions des patients à propos des psychothérapies ? Peut-on associer les deux traitements ?

 

Quelles questions se posent les patients à propos des médicaments de la dépression ?

L’un des déterminants du refus du médicament est la croyance que la dépression est la conséquence d’un stress ou d’un événement de vie. Ainsi, s’agissant d’un phénomène psychologique, on devrait lui opposer un traitement également psychologique et non un médicament.

Dans les questions que les patients se posent à propos des antidépresseurs, il revient souvent la peur d’en dépendre. Comment sortir de la dépression d'une façon indépendante. Comment guérir la dépression. Les catégories de dépressions et leur traitement.

Il y a là sûrement une confusion avec les benzodiazépines, devenues dans la population générale le prototype même de tout psychotrope.

Mais il y a aussi, sans doute, des raisons psychopathologiques à cette crainte.

En effet, sont toxicomanogènes les substances qui induisent une accoutumance (nécessité au fil du temps d’augmenter la posologie pour obtenir le même effet) : les antidépresseurs ne sont pas toxicomanogènes. Cependant, ils produisent un nouvel équilibre biologique et psychologique : à l’arrêt brutal du traitement peuvent surgir des symptômes très transitoires, traduisant une rupture d’équilibre acquis, révélée par des symptômes physiques (nervosité, troubles du sommeil, irritabilité…) ou psychiques (anxiété).

 La survenue de ces manifestations est prévenue en diminuant progressivement la posologie au moment d’envisager l’arrêt du traitement.

Les effets secondaires liés aux antidépresseurs sont divers. "Est-ce que cela ne va pas me faire dormir ?" est une des questions que les patients posent fréquemment.

En ce qui concerne la somnolence diurne et les troubles de la vigilance, ceux-ci peuvent s’observer avec les produits sédatifs ou médians. Les gestes professionnels précis, la conduite automobile, ainsi que la concentration intellectuelle, peuvent être de ce fait entravés. Ces effets régressent habituellement au bout de quelques jours.

Quelles questions posent les antidépresseurs d'un point de vue scientifique?

Il ne s’agit ni de la question de l'efficacité, ni de celle des effets indésirables.

Malgré leur efficacité prouvée, les antidépresseurs posent encore beaucoup de questions, non seulement au niveau de leur mécanisme d’action mais aussi sur leurs effets comportementaux et cognitifs, à court et long terme.

Mais les antidépresseurs posent surtout la question de leurs effets sur l’humeur des sujets non déprimés.

Est-ce que les antidépresseurs sont capables d'agir sur l’humeur 
normale ?

L’action des antidépresseurs est susceptible de s’exercer dans toutes les catégories des troubles dépressifs. Mais l'humeur normale répond-elle aux antidépresseurs ?

Les cliniciens remarquent que la prescription d’antidépresseurs chez le sujet sain n’entraîne pas d’euphorie à proprement parler.

Chez les sujets non déprimés, l’antidépresseur peut montrer, selon le cas, un effet stimulant, anxiolytique, amaigrissant, hypnotique, ou encore sédatif. De ce fait le médecin peut être amené à prescrire, pertinemment, un antidépresseur à des personnes qui ne sont pas (ou plus) véritablement déprimées, afin de les faire bénéficier de ces spécificités ; Il prend alors une décision qui engage sa responsabilité vis à vis de la réglementation . Mais y a-t-il une action du médicament sur l'humeur normale ? Cela on ne le sait pas.

Si l’on pouvait démontrer que les antidépresseurs n'agissent pas sur l'humeur normale, comme on a pu démontrer que l'aspirine ne fait pas baisser la température normale mais seulement l'hyperpyrexie, ce serait un immense progrès.

Comment "négocier" le traitement médicamenteux ?

La règle est de mettre en place les conditions pour un véritable échange d’informations sur les effets de la molécule (efficacité, délai d’action, effets secondaires).

Enfin, il est important d’informer sur l'évolution de la maladie et de rassurer sur la durée du traitement.

 L’information fait partie du suivi et elle favorise une meilleure observance du traitement. C’est une manière d’aider le patient à "gérer" son traitement.

Quelles sont les questions des patients à propos des psychothérapies ?

La question regroupant ces interrogations pourrait se résumer ainsi : "Qu'est-ce que c'est ? Est-ce que cela va marcher ?".

Les thérapies psychodynamiques (cures psychanalytiques et psychothérapies d’inspiration analytique) d’une part, les thérapies cognitives et comportementales, d’autre part sont les plus utilisées.

Les psychothérapies psychodynamiques ont des objectifs larges et ne ciblent pas forcément la levée des symptômes. Leur indication ne  se pose pas en termes de soins en urgence et nécessite une motivation toute particulière de la part du patient.

Il est exceptionnel de commencer ce type de traitement pendant la phase aiguë de la dépression.

Les psychothérapies cognitivo-comportementales consistent à réapprendre à "gérer" les expériences relationnelles et à restaurer l’estime de soi.

Ces programmes se déroulent suivant un calendrier préalablement fixé.

L’indication en est plus facile à poser et le traitement peut débuter en phase aiguë de la dépression, à condition que l’intensité de celle-ci ne soit trop importante.

En dehors des thérapies structurées, brièvement décrites ci-dessus, il existe une psychothérapie non codifiée dans sa technique que l’on appelle volontiers psychothérapie de soutien. Elle représente une forme de thérapie médicale relationnelle, habituelle de tout acte médical. Elle est basée sur l’empathie qui permet au patient de s’exprimer librement et en confiance, sur le soutien et comprend une dimension directive de conseil, d’information et d’explication.

Peut-on associer les deux traitements ?

Lors de la phase aiguë, l’association chimiothérapie-psychothérapie est nécessaire, surtout en cas :

  • De symptômes dépressifs chroniques ou rémission de mauvaise qualité antérieure à l’épisode actuel ;
  • D’efficacité partielle de chacun des deux traitements administrés isolément ;
  • D’antécédents de difficultés psychosociales ;
  • De mauvaise observance antérieure au traitement.

Les troubles dysthymiques chroniques et un taux élevé de rechutes parmi les antécédents personnels confèrent toute sa valeur à cette association thérapeutique. Les signes de la dépression. Est-ce que la dépression est une maladie. L'aide en cas de dépression.

Lors d’un épisode dépressif d’intensité légère ou modérée, une prise en charge psychothérapeutique isolée peut être envisagée lorsque le patient choisit ou préfère cette approche. Cette stratégie n’est pas recommandée chez les patients présentant une intensité sévère des troubles et/ou la présence de symptômes psychotiques ou mélancoliques.

 Le soutien psychothérapique propre à la relation médecin-malade est une composante fondamentale du traitement médicamenteux de la dépression et cet accompagnement améliore l’observance.

 La "négociation" des soins est donc un temps fondamental et riche de la relation médecin-malade-entourage ; elle constitue un maillon indispensable dans le devenir de la dépression.

 La décision de soins est un projet thérapeutique que le médecin établit avec son patient et l’entourage proche de celui-ci.

 Les possibilités thérapeutiques validées pour la dépression sont actuellement nombreuses et permettent de tenir compte des préférences du patient, à condition qu’il ait été suffisamment informé des bénéfices et des risques de chaque intervention.

24 octobre 2012

Dépression : votre médecin peut vous aider !

La dépression est une véritable maladie. De plus en plus fréquente, elle est aussi de mieux en mieux traitée. Le médecin généraliste dispose aujourd'hui de nombreuses armes pour aider les malades à sortir du cycle infernal et éviter les échecs des traitements. Le point sur un allié pour retrouver le sourire.

 

La dépression est une maladie très bien connue aujourd'hui. On estime que 5 % de la population est concernée. Et il n'existe pas de parité en la matière, puisque 2 femmes sont touchées pour un homme. Que faire en cas de stress. Les comprimés contre la dépression. Comme sortir du stress d'une façon indépendante.

Votre médecin, votre allié

Si l'on a l'habitude de penser aux psychiatres et psychologues pour soigner nos maux de la tête, la réalité est tout autre. Dans les faits, les médecins généralistes sont en première ligne dans le traitement de la dépression. Ils sont les premiers consultés par les personnes qui connaissent des troubles de l'humeur et sont aujourd'hui bien formés pour reconnaître les symptômes de la dépression.

Votre médecin est à même de vous proposer un traitement adapté, en fonction de la gravité de votre état, mais aussi de votre histoire et des difficultés que vous rencontrez. Sachez qu'il vous prescrira certainement un antidépresseur (inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine ou une molécule plus ancienne). Mais dans tous les cas, il ne faut pas négliger l'approche psychothérapeutique globale, qu'il s'agisse d'un soutien psychologique, d'une thérapie comportementale et cognitive ou autre… Discutez-en avec votre médecin. Il travaille certainement de concert avec des psychologues ou psychiatres vers lesquels il pourra, si vous le souhaitez, vous orienter.

Gare aux échecs

En matière de dépression, l'échec du traitement n'est pas rare. Pour connaître les facteurs permettant de prédire le risque de rechutes, les laboratoires Chiesi ont réalisé une vaste enquête auprès de 1 600 généralistes, baptisée ORPHEE. Les médecins devaient noter la réussite ou non du traitement qu'ils mettaient en place, au bout de 4 à 8 semaines. Puis ils devaient le mettre en rapport avec différentes caractéristiques du patient. Leurs conclusions permettent de mieux comprendre les difficultés rencontrées lors du traitement de la maladie dépressive. Ainsi, ils ont constaté que le risque d'échec était plus élevé si un autre trouble existait (anxiété, alcool..). De même, si le patient est réticent à prendre des antidépresseurs, ces médicaments ont moins d'effets. Les antécédents du patient jouent également un rôle important dans le risque d'échec.

Consulter le plus tôt possible

Il ressort également de cette l'étude que le délai moyen entre l'apparition des symptômes et la première consultation est de 11 semaines et que plus la personne attend, plus le risque d'échec est important… Le médicament contre le stress. Comme venir à bout de la dépression d'une façon indépendante. Le médicament contre la dépression. Selon le Pr. Philippe Nuss, de l'hôpital Saint-Antoine, il ne s'agit pas simplement du fait que la dépression est "aggravée" par le temps, mais la difficulté à se rendre chez son médecin traduirait plutôt une gêne à parler de ses problèmes, des tendances au repli sur soi et ces malades seront donc plus difficile à traiter.

Alors n'attendez pas pour consulter ! Certes pour en parler rapidement avec son médecin, il est important de se sentir en confiance. Et il est bien sûr essentiel qu'il vous associe au soin, en vous apportant une réponse adaptée. En retour, n'oubliez pas l'importance de suivre jusqu'au bout le traitement prescrit. Et si vous ne ressentez pas d'amélioration, ou si vous éprouvez des effets secondaires gênants, n'hésitez pas à le signaler. Votre traitement pourra être modifié pour vous permettre rapidement de voir la vie du bon côté !

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